LPLPC Awards de Septembre


baffie5Il est arrivé sur la pointe des pieds, n’osant trop se montrer. Ses deux prédécesseurs, synonymes de farniente et de bains de soleil, lui sont en effet toujours préférés. Il a pourtant montré sa frimousse en une journée encore ensoleillée. C’était un mardi matin, vers minuit, et finalement chacun l’a accueilli les bras ouverts en criant « C’est la rentrée ! »

Il était là pour nous : le mois de septembre.

Les tongs et les bikinis rangés au fond des placards, il a finalement commencé à trouver sa place et même à montrer un certain caractère. Il fallait être bien spécial en effet pour affronter la grippe qui faisait frémir d’inquiétude les plus sereins. Heureusement, septembre a prouvé que ce virus était finalement juste capable de faire parler de lui sans aucune conséquence réellement fâcheuse.

Pendant que les scientifiques mettaient en garde contre un vaccin dangereux, les plus jeunes ont profité de la douceur des derniers jours de l’été pour défiler en short ou mini-jupes et clamer haut et fort ne pas vouloir de règles vestimentaires. Ah, l’insouciance de la jeunesse. Prête à tout pour ne pas aller en classe ! alors que certains en ont véritablement un besoin urgent.

Septembre continuait à grandir et finalement entrait dans l’âge mûr. Plein de fougue et de vitalité, il voyait arriver les premiers signes de révolte qui gagnait la population. Même les plus âgés voulaient défiler pour sauver leur feuilleton préféré alors que les premiers débats concernant l’avenir de la Poste apparaissaient dans la petite lucarne.

Et ce n’était rien à côté des Auvergnats qui étaient montrés du doigt pendant que la spectaculaire Ségolène tentait un nouvelle méthode de discours politique.

Ah oui, qu’il était beau le mois de Septembre 2009.
Plein de vie, plein de soleil et plein de phrases les plus magnifiques les unes que les autres. Permettant ainsi à chacun de vivre des grands moments, de se marrer, de s’horrifier, de s’interroger voire même d’admirer littéralement les grands poètes des temps modernes.
Mais voilà, le temps poursuit son inexorable avancée, et Septembre s’éteint à petit feu.
Il fut grand, il fut magnifique, mais il s’en est allé.
Qu’en garderont de lui les historiens du futur ?

Tout d’abord au rayon des sourires et de la bonne humeur, Gilbert Montagné et sa magnifique vision du monde qui obtient le LPLPC Award de la phrase la plus cool avec :

« On arrivera avant la nuit ? Enfin moi je m’en fous… parce que pour moi il fait jour !”


De son côté Antoine Buéno obtient le LPLPC Award de la phrase la plus crade avec :

« Les auteurs les plus dangereux sont ceux qui s’expriment le mieux. Parce que quand on commence à maitriser la langue, on finit par avoir une pensée un tout petit peu indépendante. Et là c’est la porte ouverte à toutes les dérives. »


suivi de peu par

« Vous êtes des animaux, vous allez crever » qui remporte le prix Gustave de septembre.


Enfin, le lauréat de septembre, avec la phrase la plus con du mois, véritablement sortie d’un autre monde. Une déclaration exemplaire qui sera étudiée dans toutes les écoles dans les années à venir.

« La difficulté de l’Équipe de France, c’est peut-être sa naïveté et de fait qu’elle ait dit la vérité. Mais comme personne ne veut croire la vérité de ce qu’elle sait, donc on ne la croit pas. Les temps changeants, on est surpris de notre naïveté et certainement, je peux le dire, d’une maladresse dans une communication complète que certains n’ont pas senti de crise. Mais je le reconnais, je le reconnais entièrement. »

par l’inimitable Pierre Camou, président de la Fédération Française de Rugby.

C’est frais, et ça se laisse déguster sans modération.
Mais attention, Octobre arrive déjà.
Avec encore de nouveaux arrivages de phrases les plus cocasses, les plus couillues, les plus candides, les plus câlines, les plus comiques mais aussi les plus cons.

Et puis c’est tout…


nb : Pour les plus fanatiques et les plus assidus qui ne peuvent déjà plus se passer de LPLPC, certains billets non publiés au cours du dernier mois apparaitront. En effet, comme les journées n’ont que 24 heures et que c’est bien assez pour sortir tout une réserve de phrases les plus cons, il n’est pas toujours possible de suivre un rythme effréné de publication. Le retard pris sera donc évidemment rattrapé au cours des prochains jours. Vous en serez évidemment informés.


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